J'ai décidé de traiter de l’indifférence d'une famille aisée vis-à-vis
d'un marionnettiste extrêmement pauvre. Ça se passe en 1920, parce que
c'est à cette époque que les adultes ont pris conscience de l'importance
et de la spécificité des enfants, et que certaines choses se sont
développées en fonction. Les familles aisées invitaient parfois des
marionnettistes le soir pour faire le spectacle chez eux.
Là, c'est pour l'anniversaire d'un enfant.
J'ai traité de l'indifférence en utilisant les marionnettes et en faisant une mise en abîme de la situation du marionnettiste.
1)
J'ai utilisé la règle des tiers pour composer mon image : Guignol,
représentant le marionnettiste est sur le nœud inférieur droit. L'autre
marionnette, qui représente la famille aisée est près du nœud supérieur
gauche (pas dessus pour que l'image ne fasse pas trop composée). Elles
sont posées sur une coiffeuse. La seconde marionnette est visible
presque uniquement dans le hors champs (à part un bout à gauche de
l'image), car j'ai utilisé celui-ci pour séparer les deux marionnettes.
J'ai
fait le choix de la coiffeuse (alors que j'aurais pu prendre un simple
miroir) parce qu'elle ajoutait un côté plus riche, plus "soigné", et ça
permettait de mettre une boîte à bijoux pour surélever la seconde
marionnette et accentuer encore la différence de rang.
J'ai
utilisé les couleurs pour signifier deux ambiances distinctes : les
couleurs sont chaudes du côté du marionnettiste, et dans les verts froid
du côté de la seconde marionnette.
2) Ces couleurs se retrouvent aussi dans la
seconde image, qui garde exactement les mêmes dispositions. Les couleurs
chaudes sont encerclées par les froides. Ce cadrage permet
d'appréhender réellement la scène : là où la première était une mise en
abîme, la seconde explique la situation dans la réalité.
Une des
contraintes étant de ne pas réaliser d'êtres vivants, il fallait
expliquer l'absence des enfants ; j'ai mis un piano pour montrer qu'il
ne s'agit pas d'une pièce habituellement destinée aux enfants. Les
chaises sont tournées plus ou moins vers la portes (un peu comme quand
on descend rapidement d'une chaise). Sitôt le spectacle terminé, les
enfants sont partis en hâte vers la porte, s'occuper à autre chose.
Au
premier plan, j'ai volontairement décidé d'assombrir la table. Le
lustre au plafond est censé éclairer d'avantage dans la réalité, mais ça
m'aurait pourri tout ce que je voulais dire, donc j'ai un peu triché
avec la réalité pour accentuer mon propos.
Mon avis :
Contente
de mes cadrages et de les avoir trouvés sans aide ; déçue par la
qualité de mes textures, sur lesquelles je n'ai pas vraiment pu passer
de temps (perdre une semaine sur ses lumières, c'est lamentable), notamment les
marionnettes qui ont étés faites en vitesse.
Les remarques des profs lors de l'oral :
- Ils étaient contents de l'éclairage et de la lampe du fond ; les textures étaient "plutôt heureuses" (à mon grand étonnement).
- La texture des fauteuils marche pas, ce dont je conviens parfaitement.
- Les cadrages marchent.
-
La façon dont les trucs du mur (je sais pas comment ça s'appelle ^^')
ont étés disposés derrière la cheminée (première image) n'est pas
logique, ceux qui ont conçu les murs auraient plutôt dû s'arranger pour
se faciliter le travail au lieu de couper par la cheminée en plein
milieu d'un - je sais pas si ma phrase est très compréhensible. La
cheminée fait plutôt meuble posé contre le mur.
- La table au premier plan est quand même un tout petit peu trop sombre, j'aurais dû y aller légèrement moins fort.
- La profondeur de champs après la porte n'est pas très lisible, j'aurais dû légèrement flouter, ou faire quelque chose.
- Le contour des objets dans la première image est trop net, normalement les objets mangent un peu de lumière sur les contours.